Personne ne peut savoir si le monde est fantastique ou réel, et non plus s'il existe une différence entre rêver et vivre.
Jorge Luis Borges
« Ainsi soit-il » est un roman d’anticipation où l'on voit peu à peu les principaux protagonistes de l’histoire découvrir la vraie nature de leur réalité. Qui, pour aussi dérangeant que cela puisse paraître, pourrait bien en fin de compte être notre réalité...
Une incroyable révélation. La quatrième grande frustration de l’humanité !
Notre univers pourrait-il être le "hobby" de quelqu'un ? Notre vie pourrait-elle être sous contrôle total d'une puissance ou d'une intelligence informatique ?
Selon Nick Bostrom, philosophe à l’université d’Oxford, il est mathématiquement concevable que nous puissions vivre au sein d’une simulation informatique.
Le docteur Bostrom suppose que les avancées technologiques pourraient permettre la création d’ordinateurs avec plus de puissance de traitement que l’ensemble des esprits humains rassemblés. Les humains, ou « posthumains », pourraient alors utiliser une « simulation d’ancêtres » et créer des mondes virtuels habités par des personnes virtuelles avec un développement automatique et complet de leurs systèmes nerveux.
Si notre civilisation vit suffisamment longtemps pour développer ce concept et si les posthumains lancent ces simulations pour des recherches ou par loisir, le nombre d’ancêtres virtuels serait bien plus important que le nombre d’ancêtres réels. Les chances pour un individu de vivre dans un monde virtuel sont donc très importantes.
Il est impossible pour ces ancêtres (nous ?) de savoir exactement s'ils sont virtuels ou réels car, entre ces deux situations, les signes, les sentiments et les expériences sont impossibles à distinguer.
Cette idée est perturbante. Penser que l’univers pourrait être créé à partir d’un ordinateur appartenant à un Geek du futur... Cela aurait toutefois le mérite de répondre à une question théologique fondamentale : pourquoi Dieu autorise-t-il tant de haine dans le monde ? Pour les mêmes raisons que nous autorisons la peste et les raz de marée dans nos jeux... La paix, c’est ennuyeux ! :)
Au-delà de l'intérêt présenté par une histoire que l'auteur a voulu captivante, le roman pose des questions troublantes sur les conséquences à attendre de la puissance exponentielle des machines...